Imaginez: nous sommes en 2028, et vous vous déplacez furtivement dans une ruelle, de peur d’être repéré. La situation est précaire pour vous et votre groupe: le gouvernement et ses institutions, incluant l’armée et la police, se sont effondrés il y a quelques semaines, laissant les derniers survivants à eux-mêmes, ou presque… Vous vous battez contre un ennemi invisible, mais non moins fatal: un pathogène zoonotique.

Cette petite introduction peut nous sembler dramatique, mais l’état du monde est tout de même critique pour ses huit milliards d’habitants humains. En effet, la Doomsday Clock, célèbre horloge métaphorique qui indique le temps avant une catastrophe globale selon plusieurs scientifiques, a récemment été réarrangée à 90 secondes avant minuit, le plus près qu’elle n’a jamais été de l’apocalypse (Doomsday Clock, 2023). Bien que cette horloge ne soit pas un reflet objectif de la situation, elle peint tout de même un portrait des pensées des plus grands scientifiques du monde contemporain, et cela devrait nous inquiéter. L’une des grandes menaces qui inquiète ces scientifiques, c’est la zoonose. Mais qu’est-ce que c’est que ça? Et que peut-on faire pour y remédier?

Qu’est-ce qu’une zoonose ?

L’une des menaces les plus présentes en ce moment est un groupe de pathogènes appelés les zoonoses: maladies qui touchent les animaux et qui sont transmissibles aux humains (World Health Organization, 2020). On peut notamment citer la célèbre grippe espagnole, qui nous vient de nos cousins aviaires, la maladie de Lyme, transmise par les tiques, la rage, qui affecte tous les mammifères, la Covid-19, qui est probablement issue des chiroptères ou des pangolins, le MERS, la grippe porcine et une foule d’autres maladies qui nous affectent tous les jours (Rahman et al., 2020). Selon le CDC (Center for Disease Control aux États-Unis), près de 60% des maladies infectieuses proviendraient des animaux et 75% des pathogènes nouveaux ou émergents qui affectent les humains sont des zoonoses.

Les zoonoses peuvent être bactériennes, virales, provenir de prions, de champignons, ou de parasites, et sont transmises par contact avec:

  • La salive, l’urine, le sang, le mucus ou les excréments d’un animal infecté;
  • Des surfaces qui sont infectées par les germes laissés là par les animaux;
  • Un vecteur de la maladie (le moustique, par exemple);
  • De la nourriture contaminée, par exemple, en mangeant de la chair infectée qui n’a pas été bien cuite, du lait ou du jus non-pasteurisé, des oeufs crus, ou des légumes et des fruits ayant été contaminés par les fèces d’un animal infecté;
  • De l’eau qui a été contaminée par les fèces d’un animal infecté.

    Les symptômes causés par les zoonoses vont de légers à sévères, allant même jusqu’à causer la mort (Center for Disease Control, 2021).

    Un zoom sur l’histoire des zoonoses

    La première mention d’une épidémie tuant plusieurs centaines de personnes est en 1320 av. J.-C.: on décrit une maladie qui affecte les Philistins et qui fait enfler les nœuds lymphatiques, ainsi qu’une surpopulation de “souris” au même moment. On peut penser qu’il s’agit probablement de la peste bubonique, maladie zoonotique transmise par des puces portées par les rats (Hubalek et Rudolf, 2010).

    Plusieurs autres épisodes en Chine et en Europe décrivent ce qu’on pense être des épidémies de typhus et de peste, jusqu’au 14e siècle, qui voit apparaître la pandémie de peste la plus destructrice de l’Histoire. En tout, près de 50 millions de personnes y succombèrent en Europe et en Asie, laissant même plusieurs villes avec moins de la moitié de leurs habitants (Hubalek et Rudolf, 2010).

    D’autres épidémies ont suivi, puis lors de la conquête des Amériques et du trafic d’esclaves en provenance d’Afrique, la fièvre jaune s’est déclarée dans les Caraïbes (Hubalek et Rudolf, 2010).

    L’Histoire est parsemée d’épisodes de peste, de choléra, de rage et de fièvre jaune, qui semblent être les maladies les plus communes. En 1918, la célèbre grippe espagnole fait au moins 21 millions de victimes après la fin de la Première Guerre mondiale (Hubalek et Rudolf, 2010).

    Une maladie appelée le variant Creutzfeld-Jakob provient de la chair de vaches infectées par la maladie de la vache folle, dont le premier cas est déclaré en 1996, afflige des citoyens du Royaume-Uni. Ces vaches ont été nourries avec de la moulée qui contenait d’autres vaches décédées, ce qui est censé être la cause de l’épidémie (National Health System UK).

    Une épidémie de SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) ou SARS-CoV qui provient probablement d’animaux vivants vendus dans des marchés, mais dont le réservoir est encore inconnu de nos jours, survient en 2002 (Cherry et Krogstad, 2004).

    La grippe aviaire H5N1, en 2005, a causé une épidémie majeure en Asie, en Europe et en Afrique; elle a une létalité de près de 60% (Poovorawan et al., 2013).

    Une pandémie de la grippe porcine H1N1 en 2009, dont plusieurs se souviendront, a été déclarée; elle avait causé 17 483 décès (Hajjar et McIntosh, 2010).

    Une épidémie d’un coronavirus appelé MERS-CoV (Middle East Respiratory Syndrome), en 2012, transmis par des dromadaires aux humains, avec une fatalité d’environ 35%, a été déclarée (Hajjar et al, 2013).

    La pandémie de Sars-CoV2, un coronavirus présumé d’origine animale, est déclarée en mars 2020. Depuis, près de 7 millions de personnes y ont succombé (Hao et al., 2022).

    Une épizootie secoue le monde aviaire depuis fin 2021: la grippe H5N1 refait apparition et menace de se transmettre aux humains, et éventuellement entre les humains. Elle a jusqu’ici fait trois décès et ne montre pas de signe d’atténuation.


Les types de zoonoses

Les zoonoses peuvent être causées par différents types de pathogènes, pratiquement tous microscopiques:
– Virus: Organisme particulièrement intrigant, le virus fait l’objet de grands débats en biologie; à la fois vivant et non-vivant, il est le chat de Schrödinger des sciences de la vie. Composé d’une capside lipidique et d’un centre protéiné, il utilise les récepteurs de membranes cellulaires de l’hôte pour envahir ses cellules et utiliser sa machinerie à ADN pour se reproduire. C’est un parasite intracellulaire obligatoire (Reece et al., 2020).

Exemples: grippe porcine, MERS, SRAS, grippe aviaire, SRAS-Cov2, rage


– Bactérie: Plus petit que la cellule, cet organisme envahit le corps de l’hôte et implante son matériel génétique dans ses cellules; elles servent alors “d’incubateurs” pour de nouvelles bactéries et se lysent (explosent) une fois remplies de petits envahisseurs. Elles peuvent également tuer des cellules afin d’obtenir des nutriments (Reece et al., 2020).


Exemples: botulisme, anthrax, salmonellose, peste, leptospirose


– Parasites: Le plus souvent sous forme animale (vers plats ou nématodes) ou protozoaire (ciliés ou apicomplexés), ces types d’infections par des organismes multicellulaires sont plus répandues dans les pays en voie d’industrialisation, puisqu’ils sont souvent transmis par l’eau non potable ou de la nourriture mal conservée (Reece et al., 2020).


Exemples: toxoplasmose, giardiase, maladie du ténia, malaria, éléphantiase


– Champignons: Organismes situés dans la même famille cellulaire que la nôtre (eucaryotes opisthocontes), les champignons sont parmi les infections les plus diverses et les plus difficiles à éliminer (Reece et al., 2020). Les infections peuvent être cutanées, sous-cutanées, ou même systémiques, et les champignons ont la capacité de changer de forme selon la température à laquelle ils sont exposés!


Exemples: teigne, ankylostomiase, histoplasmose, cryptococcose


– Prions: Ces protéines ont une mauvaise conformation et se reproduisent par elles-mêmes. Elles ne sont pas vivantes, mais sont susceptibles de causer une infection fatale de l’encéphale, puisqu’aucun traitement n’est connu à ce jour. Les prions sont transmis en mangeant la chair d’un animal infecté, particulièrement les tissus nerveux (Reece et al., 2020).


Exemple: Syndrome du variant de Creudzfeldt-Jakobs (causé par maladie de la vache folle)

Les facteurs de risque

Qu’est-ce qui augmente les chances de finalement rencontrer un pathogène qui nous tuera tous?
Notons tout d’abord qu’il s’agit ici d’un problème incroyablement complexe, qui a des centaines de facettes. On a beau tenter d’en faire la synthèse, il est difficile de capturer tous les facteurs.
Les fermes animales: Les élevages d’animaux représentent un risque important pour ce qui est des zoonoses. De plus, les animaux domestiques peuvent agir comme amplificateurs d’une maladie de la faune et la transmettre aux humains. C’est normal, étant donné que les travailleurs sont en contact constant avec des animaux, leurs excréments et leur environnement. Malgré tout, certaines pratiques rendent la cohabitation avec les animaux plus dangereuse:
– Le manque de formation sur les pratiques sanitaires lors de la manipulation d’animaux ou de leur chair (Rodarte et al., 2023);
– L’usage abusif ou inadéquat d’antibiotiques, par exemple dans le but de faire grandir les animaux d’alimentation plus rapidement ou dans un but préventif, qui crée des superbactéries résistantes aux antibiotiques communément utilisés en milieu médical. C’est surtout observé chez les oiseaux d’élevage, où l’usage non-thérapeutique d’antibiotiques a augmenté de 307% (!) depuis les années 1980 (Mellon et al., 2001; National Institute of Allergies and Infectious Diseases).
– L’intensification des dernières décennies de l’élevage industriel, qui concentre plusieurs centaines d’animaux dans de très petits espaces, est évidemment un milieu idéal qui facilite la transmission d’infections entre animaux domestiques, sauvages et humains. Non seulement cela, l’élevage industriel crée un grand effet d’amplification de virulence pour les microorganismes, à cause de l’augmentation des contacts entre animaux ainsi que de la diversité génétique basse. L’importation et la vente d’animaux à travers les pays, voire entre les pays, permet aux pathogènes zoonotiques de voyager de ferme en ferme et d’infecter plus d’animaux. Tout cela crée une probabilité plus grande de transmission aux humains, puisque plus un pathogène est transmis, plus il s’adapte, et qu’il est déjà établi que le taux de contact dans les fermes est très élevé (Hassel et al., 2016; Tomley et Shirley, 2009; Otte et Ciamarra, 2021). Ces pathogènes peuvent également avoir un taux de létalité élevé chez l’humain, comme les grippes aviaires ou les syndromes respiratoires aigus (O’Keeffe, 2022; Hajjar et al., 2013).
– L’urbanisation nous met en contact avec la faune de plus en plus souvent. Il est inévitable que comme la civilisation empiète sur le territoire original de certains animaux susceptibles à des maladies zoonotiques, ceux-ci nous les transmettent plus facilement. Cette cause est la plus probable et serait à l’origine de plus de 30% des maladies zoonotiques émergentes depuis 1960, selon le Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services (IPBES). Les nouveaux pathogènes nous seraient transmis à la fois par contact direct avec la faune, par leur urine et leurs fèces qui se retrouvent dans notre environnement, et également par contact avec nos animaux domestiques, qui nous contamineraient à leur tour. Plusieurs études ont trouvé une corrélation positive entre la déforestation et l’urbanisation, et des épidémies de pathogènes zoonotiques nouveaux ou déjà connus (Slingenbergh et al., 2004).
– Le commerce et la consommation de la faune, de la même manière que l’urbanisation accrue, mettent inéluctablement les humains en contact plus fréquent avec les animaux de la faune. La consommation de viande de la faune est devenue de plus en plus populaire, et est souvent considérée comme plus saine que celle des animaux de ferme. Elle est également populaire dans les endroits du monde où peu d’autres options sont disponibles. Les animaux sauvages sont également vendus dans des marchés publics ou élevés dans des fermes légales ou illégales pour leur viande, leur laine, leur cuir ou des remèdes de médecine traditionnelle. Ces pratiques sont considérées comme étant des facteurs de risque importants pour l’émergence de nouveaux pathogènes d’origine zoonotique (Neiderud, 2014; Hassel et al., 2016).

Les solutions… y en a-t-il?


Les organisations de la santé, comme l’ONU et le CDC sont catégoriques: le SARS-Cov2 n’est pas le premier ni le dernier virus zoonotique à secouer le monde, ruinant l’économie, l’ordre social; prenant des vies humaines et animales par millions. Il est inévitable qu’avec la globalisation du transport des humains et des animaux, et l’augmentation effrénée de la population mondiale, il y ait plus de chances pour un pathogène zoonotique d’émerger. Cela étant dit, des choses peuvent être faites pour réduire celles-ci et assurer la sécurité de tous:

  • Se faire vacciner: il est essentiel de maintenir l’immunité de masse de la population et de ne pas céder à ses intuitions. Il est vrai que le taux d’infection des pays industrialisés est bas; certains en concluront que c’est parce qu’on n’a plus besoin des vaccins, mais c’est le contraire. Il est crucial de garder un haut taux de vaccination, surtout contre des pathogènes susceptibles de muter rapidement, comme la grippe ou la Covid-19. N’oublions pas, plus un pathogène se transmet, plus il y a de chances qu’il acquiert des mutations avantageuses pour lui, mais désavantageuses pour nous!
  • Éviter le contact avec la faune. Les ratons laveurs, canards, cerfs et autres animaux sauvages sont bien mignons, mais ils peuvent transporter avec eux des maladies potentiellement mortelles. On peut les observer de loin sans s’exposer à ce danger, pour le bienfait et la sécurité de tous, y compris la leur! (National Park Service, 2016)
  • Respecter les normes sanitaires pour la viande – celle des animaux sauvages en particulier – et bien la faire cuire. Il n’est pas recommandé de réutiliser des ustensiles qui ont été utilisés avec de la viande crue pour y préparer la viande cuite, et il faut toujours vérifier au restaurant que les aliments sont bien cuits.
  • Éviter la déforestation le plus possible. Comme expliqué plus haut, l’urbanisation et le changement d’utilisation des terres est l’un des facteurs les plus importants dans la transmission d’infections zoonotiques (Hassel et al., 2016). Ainsi, on peut signer des pétitions en ligne pour empêcher la déforestation, et en même temps préserver notre précieuse biodiversité!
  • Rappeler au gouvernement d’adopter des politiques anti-élevage industriel et de réguler l’utilisation d’antibiotiques en agriculture. Plus de 80% des antibiotiques produits en Amérique du Nord sont donnés aux animaux de ferme (Martin et al., 2015)! En plus d’être polluant pour l’eau et de dégager du gaz à effet de serre par quantités énormes, l’élevage industriel n’offre souvent pas de bonnes conditions de vie aux animaux domestiques.
  • Adopter l’approche One Health: la santé des humains est dépendante de celle de l’environnement et des animaux autour de nous. Soyons aussi précautionneux avec leur santé qu’avec la nôtre, car cela revient au même (MacKenzie et Jeggo, 2019)!

Bibliographie

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